Malgré quelques imprévus, Marie-Josée Bériault et Josie-Anne Boisjoly ont bien apprécié leur aventure dans le désert. |
10 avril 2008
Stéphanie Mongeau
Deux étudiantes en médecine, Marie-Josée Bériault et Josie-Anne Boisjoli, reviennent tout juste d'un rallye automobile riche en émotions. Elles ont remporté la 3e place au Students Challenge Morocco, qui se tenait au Maroc en février.
Les deux jeunes femmes rêvaient de participer à ce genre d'événement depuis longtemps. «Nous voulions participer au Rallye des Gazelles, nous avions même fait une fin de semaine de formation préliminaire, raconte Josie-Anne, mais le projet nécessitait beaucoup d'argent. Puis, nous avons entendu parler du Students Challenge Morocco, à moindre coût.» Après quelques mois, certaines autorisations et plusieurs échanges de courriels, les deux résidentes montaient à bord de l'avion qui allait les mener au Maroc pour une aventure mémorable.
Le Students Challenge Morocco se décrit comme un rallye sportif, écologique et humanitaire. Le parcours est ouvert, comme son nom l'indique, à tout concurrent étudiant, mais aussi à tout ex-étudiant ou professeur de moins de 28 ans, toutes nationalités confondues. L'épreuve compte six étapes en sol marocain échelonnées sur six jours. L'édition 2008 était en fait la toute 1re du Students Challenge.
Les deux étudiantes de la Faculté de médecine et des sciences de la santé ont très bien performé. Elles ont terminé 3es au classement général sur un total de 30 équipes. S'avouant très peu habiles en mécanique, les deux jeunes femmes ont quand même réussi à bien se débrouiller. Cette expérience leur a permis de dépasser leurs limites personnelles. «Une fois seules dans le désert, c'est paniquant, avoue Marie-Josée. On a appris à se faire confiance l'une l'autre et à se faire confiance à soi-même. C'est un réel sentiment d'accomplissement.» Josie-Anne a, pour sa part, relevé tout un défi : «La conduite manuelle ne m'était pas familière avant cette expérience au Maroc. Je m'étais pratiquée avec quelques amis avant de partir, avoue-t-elle en riant, mais sans plus. Une fois dans le feu de l'action, j'ai débloqué.» Et Marie-Josée d'ajouter : «Comme un don du ciel», avant d'éclater de rire.
Le Students Challenge Morocco n'est pas un rallye comme les autres. En plus de l'aspect sportif et calculé d'un rallye automobile, l'aspect écologique est très important. D'une part, toutes les équipes inscrites doivent obtenir une vignette carbone. Il s'agit d'une vignette achetée auprès d'un organisme reconnu. L'organisme acheteur compense le CO2 émis lors du parcours en finançant des organismes ou des organisations qui effectuent des actions en faveur de l'environnement.
D'autre part, une journée verte est organisée pour planter plusieurs palmiers dans le but de lutter contre la désertification. Les participants achètent préalablement les palmiers et une mention spéciale est remise à l'équipe qui en a acheté le plus. Par la suite, le gouvernement marocain engage de la main-d'œuvre locale pour entretenir la plantation. C'est une belle façon d'enrichir l'environnement et l'économie marocaine, initiative d'ailleurs appréciée des villageois. «À notre arrivée, ils avaient organisé une grande fête pour nous remercier. Tous les participants du rallye étaient accueillis en héros, se souvient Marie-Josée, c'était émouvant de voir leur enthousiasme à notre arrivée.»
Le Students Challenge Morocco n'a pas écarté le rêve du Rallye des Gazelles, au contraire! Il joue même un rôle de catalyseur face au projet initial : «Cette expérience nous a beaucoup inspirées pour les Gazelles!» se sont exclamées les deux étudiantes. Lorsqu'elles parlent de leur aventure au Maroc, Marie-Josée et Josie-Anne ont le sourire aux lèvres et le regard scintillant. Il n'y a aucun doute, cette expérience restera dans leurs souvenirs pour encore bien longtemps.
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